Ne plus savoir sur quel pied danser

Le titre dit tout. J’ai longtemps rester à la gare voir les trains partir sans jamais y embarquer. Je me contentais de rêver d’y mettre les pieds et de partir je ne sais trop où et de voir où ça m’amènera.  Un dilemme s’est toujours mis à travers de ma route de sorte que je figeais pour ne pas prendre aucune décision et de me laisser guider par un destin sans but. Juste survivre sans même oser vivre réellement.  Je ne sais pas si j’exprime bien ce que je veux dire.  J’ai la manie de ne rien faire, ne pas prendre de décision et de ne pas prendre ma place, celle qui me revient.

Ma place. Elle est où au juste?  Bien sûr j’ai des rêves. Mais j’ai eu comme éducation que les rêves ça ne se réalise pas.  Et que le mieux que je puisse faire dans la vie est d’attendre. Attendre quoi? Que quelque chose ou quelqu’un vient m’offrir quelque chose… et encore là ça dépend quoi.  J’ai mal à mon enfance qui me suit et me poursuit encore et qui me dicte comme un lavement de cerveau tout ce que je dois faire, penser.  J’en ai conscience depuis peu en fait. Et déjà je vois la lutte que je dois mener. Ohh que la Déesse sait à quel point elle sera ardue cette lutte. C’est comme si je dois procéder à une déprogrammation de mes acquis.

Éviter que ma propre conscience m’empêche de faire ce que je veux, me déculpabiliser, me délier de ces chaînes psychologiques…  ouf!  Il faut que je me dise que j’ai le droit, je peux, c’est moi qui décide, j’en ai le pouvoir, I’m the boss!

Des exemples, en voici…

  • Accepter de faire des sorties avec mon chum, (ce n’est jamais arrivé)
  • M’accorder des activités seules  (ce n’est jamais arrivé)
  • Faire quelques choses juste pour moi que les autres aime ou pas.
  • Voir du monde en dehors de ma famille
  • Accepter d’avoir des activités sociales (je ne sors jamais sans mes enfants ni mon conjoint et si ce n’est pas pour les enfants je m’en passe, ma culpabilité me pointe du doigt que c’est égoïste quand on à une famille mais au fonds je sais qu’il est normal d’avoir une vie sociale indépendante de la vie familiale.  Ce carcan qui m’afflige l’esprit disant que c’est égoïste de ne pas penser seulement aux enfants est tellement fort que ça me paralyse dans ce cercle vicieux depuis la naissance des enfants)
  • M’investir dans ma vie professionnelle sans me sentir coupable de ne pas consacrer tout mon temps et énergie à ma famille.
  • Accepter de faire garder les enfants pour des occasions qui ne sont pas des urgences médicales ( ce sont les seuls cas où j’ai accepter de les faire garder.)
  • Vivre et laisser vivre.
  • Moins m’en faire et accepter que je ne peux pas tout contrôler.
  • Cesser de penser que le pire va arriver ou qu’il y a du danger partout.
  • Chasser de mon esprit toute la négativité qui me lie à mes carcans.
  • Accepter d’avoir du plaisir dans la vie et que tout n’est pas que devoir, ordre, rigidité, règle, obligation.
  • Assumer mes goûts, mes ambitions, mes rêves, mes buts.

 

Dans le câdre de mon cheminement religieux, tout ceci à un lien intime avec ma démarche. Le but est d,être une personne accomplie, maître de ma destiné, libre de mes pensées, heureuse dans ses choix. Et non soumise.  Le fait de m’en rendre compte compte énormément dans mon processus de guérison. Et j’ai déjà fais du chemin. Il m’en reste à faire. Beaucoup même. Mais chaque pas me rend plus forte et plus heureuse.

Merci Déesse pour tout ce que tu fais pour moi.

Published in: on juillet 9, 2010 at 12:53  Laissez un commentaire  

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